|
PATRIMOINE MINIER : LE DEVOIR DE MEMOIRE
02/12/2009 14:52
Les célébrations de
la Sainte Barbe qui auront lieu ce 4 décembre, n’ont, malgré l’avis de certain, rien de pathétique. Au contraire, elles sont le dernier lien qui nous attache encore avec un passé pas si lointain. Elles maintiennent un patrimoine culturelle vivant qui, années après années tend à disparaître. Que sont devenues nos fêtes de jadis qui honoraient St Eloi ou St Nicolas ? Toutefois, hors mis les anciens, qui peut encore comprendre le sens de ces célébrations ? Rien aujourd’hui ne vient illustrer notre passé minier. Dans une ville qui jadis compta une dizaine de puits de mine, avec leurs carreaux de fosse, leurs terrils, les cités minières et autres corons, rien ne subsiste aujourd’hui pour rappeler cette tranche importante de l’histoire de notre ville. Aucunes des municipalités qui se sont succédées à Hénin Beaumont depuis la fermeture du dernier puit de mine, n’ont témoigné l’intention de sauver le patrimoine minier. Au contraire des autres villes du Bassin minier qui firent tous pour la mise en valeur de ce patrimoine, Hénin fit tout pour l’oublier. Résultats, les sites du 2-2bis (Ste Henriette) et 3-3bis (Mulot) sont à l’abandon, livrés aux outrages du temps et aux déprédations. Aucuns projets intelligents ne sont venus s’y greffer pour aider à leur préservation. Pourtant, avec un peu d’imagination et d’audace, ces projets pourraient être légion. Ainsi, pourquoi ne pas transformer le site de Mulot (batiment et coron) en un écomusée mis à la disposition de l’association Hénnium qui œuvre tant pour la préservation de notre mémoire et qui cherche désespérément un bâtiment pour mettre en valeur ses collections auprès du public. Et le site de Ste Henriette ne pourrait – il pas être transformé en une structure à vocation culturelle (salle de spectacles, expositions) ou un musée de
la Mine ce qui ne serait que justice pour notre cité. Pourquoi allez à Lewarde lorsqu’on a un tel patrimoine chez nous ? Autant de projets qui n’ont pas l’heure de traverser l’esprit de nos chers élus actuels, à commencer par notre élue détachée à la culture, pour qui la culture ne peut se résumer que sur Lille et accessoirement sur Beaumont. Non, les élus préfèrent laisser ces zones en friche, des déserts semblables à leur vision pour l’avenir de notre ville. Un abandon qu’illustre bien l’état de la stèle qu’édifia jadis
la Compagnie des Mines de Dourges en hommage à ses employés « morts pour
la France » durant la 1ère guerre mondiale. Un sacrifice vain puisque leur mémoire n’est plus honorée depuis longtemps, et au delà, c’est la mémoire de tous les mineurs héninois qui, semble t’il, n’intéressent plus nos chers élus.
Le comité local
| |